Aperçu

Le somnambulisme est une condition dans le cadre de laquelle une personne marche ou se déplace pendant son sommeil comme si elle était éveillée. Les somnambules peuvent participer à diverses activités alors qu’ils ou elles sont endormis (par exemple s’habiller, aller aux toilettes ou déplacer des meubles, etc.).

Cette condition intervient le plus souvent chez les enfants. Le somnambulisme étant susceptible de conduire à des chutes et accidents, il est vital de traiter la personne et de prendre des mesures dans la maison si l’un des membres du foyer présente ce comportement.

Le somnambulisme est surtout courant chez les enfants de 4 à 8 ans. Il est particulièrement susceptible d’intervenir pendant le sommeil profond lent, ainsi que tôt dans la nuit, environ une à deux heures après l’endormissement.

Variables selon l’individu, les symptômes impliquent éventuellement :

  • que la personne s’assoit dans son lit et qu’elle ouvre et ferme les yeux ;
  • que son regard ou ses yeux sont vitreux ;
  • qu’elle parcourt la maison en effectuant certaines activités quotidiennes (allumer et éteindre les lumières, par exemple) ;
  • qu’elle parle ou se déplace de manière irrationnelle.

Selon la fondation nationale américaine pour le sommeil (National Sleep Foundation), il est conseillé et préférable de réveiller une personne somnambule, mais de le faire doucement de manière à ne pas la faire sursauter (Mahowald). Cependant, il est généralement difficile de réveiller un(e) somnambule. La personne ne sait généralement plus où elle est. Reconduisez doucement la personne dans son lit.

La plupart des somnambules ne se souviennent pas de leurs épisodes de somnambulisme.

Le somnambulisme n’intervient en principe pas au cours d’une sieste, le sommeil n’étant alors pas suffisamment profond.

Le somnambulisme peut être le signe d’une pathologie sous-jacente (syndrome des jambes sans repos, apnée obstructive du sommeil ou migraines, par exemple). Le médecin pourra souhaiter effectuer un dépistage de ces conditions qui peuvent se soigner.

Le somnambulisme peut également être d’origine génétique. Si vos parents ont des antécédents de somnambulisme, il est probable que vous soyez également somnambule vous-même.

Certains médicaments peuvent dans de rares cas induire du somnambulisme. Il s’agit notamment du zolpidem (sédatif-hypnotique), connu sous les noms de marque Ambien et Edluar.

Étant donné que le somnambule n’est pas conscient de son environnement quand il est endormi, il ou elle risque de se blesser, notamment en trébuchant ou en tombant. Si vous avez tendance au somnambulisme, vous allez devoir évaluer votre domicile pour éviter les risques de chute. Ces précautions impliquent de plaquer les fils électriques contre les murs, de fermer soigneusement portes et fenêtres avant de vous coucher, ainsi que d’enlever les meubles qui encombrent les zones de passage. Si vous avez une chambre à l’étage, vous devrez éventuellement mettre en place un portail pour éviter une chute dans les escaliers.

Le somnambulisme ne constitue pas toujours un problème et la plupart des enfants s’en débarrassent en grandissant. Cependant, si vous avez eu un accident à cause du somnambulisme, ou bien si vous en avez subi plusieurs épisodes de suite, il sera éventuellement préférable de consulter un médecin afin d’exclure une autre condition potentiellement à l’origine de ce problème.

Tenez un journal afin de vous préparer à ce rendez-vous. Notez ce que vous avez mangé ou bu avant de vous endormir, la durée de votre sommeil, ainsi que tous autres symptômes éventuels pendant l’épisode de somnambulisme.

Étant donné que vous n’êtes pas nécessairement entièrement conscient(e) de vos symptômes de somnambulisme, interrogez vos proches sur vos types de comportements. Demandez-leur de décrire vos symptômes, et notez-les également dans votre journal.

Si votre médecin estime que vous présentez peut-être un trouble du sommeil, il ou elle pourra vous faire effectuer une analyse du sommeil. Les spécialistes du sommeil vont effectuer un suivi de vos ondes cérébrales, de vos rythmes cardiaques, ainsi que des autres signes vitaux pendant votre sommeil. Ces informations pourront aider votre médecin à diagnostiquer d’éventuels troubles du sommeil.

Certains facteurs semblent réduire la probabilité de somnambulisme. Il s’agit notamment de réduire le stress, l’anxiété, ou les conflits. Une pratique de relaxation avant le coucher (lecture, musique, bain chaud, etc.) vont réduire les risques d’épisodes de somnambulisme.

Cette condition peut également être due à un épuisement sévère. Il est important de faire le maximum pour dormir suffisamment la nuit. Il sera éventuellement utile d’avoir des horaires de sommeil fixes, et d’en faire une priorité. Évitez également de consommer de la caféine ou de l’alcool avant le coucher. L’alcool est un neurodépresseur (agent psychoactif diminuant l’activité du système nerveux central) susceptible de provoquer du somnambulisme.

Les médicaments et autres traitements médicaux du somnambulisme ne sont généralement pas nécessaires. Si votre enfant est somnambule, il suffit de le ou la raccompagner doucement jusqu’à son lit.

Le traitement des troubles sous-jacents entraînant le somnambuslime (syndrome des jambes sans repos, par exemple), pourra contribuer à réduire les épisodes de somnambulisme. Si le somnambulisme pose problème de manière persistante, il est donc conseillé de consulter un médecin. Il est en effet préférable de s’assurer qu’il n’existe pas de problème de santé sous-jacent à l’origine de la pathologie.

Traitements médicamenteux

Si le somnambulisme se poursuit, des médicaments tels que des benzodiazépines ou des antidépresseurs pourront contribuer à réduire les épisodes de somnambulisme. Les benzodiazépines sont des médicaments couramment utilisés pour le traitement de l’anxiété. Ils peuvent également s’avérer utiles dans le cadre du traitement des troubles du sommeil. Des benzodiazépines tels que le clonazépam (Klonopin) et le diazépam (Valium), en particulier, ont une efficacité prouvée en matière de réduction des épisodes de somnambulisme. Les antidépresseurs et benzodiazépines peuvent contribuer à réduire le stress et l’anxiété, autant de facteurs qui augmentent la probabilité du somnambulisme.

Hypnose

L’hypnose est une thérapie alternative qui s’est avérée efficace pour le traitement de certains patients somnambules. L’hypnose place la personne dans un état d’esprit extrêmement détendu et concentré. Le thérapeute induit alors des suggestions de santé ciblées en fonction de l’affection dont souffre le patient. On estime que ces suggestions vont toucher la conscience à un niveau plus profond, d’une manière plus significative, la personne étant mieux à même de les recevoir.